L'histoire de ce lait...

Depuis l’antiquité le lait d’ânesse est connu pour ses vertus exceptionnelles. Les hommes et les femmes dans l’ancienne Rome avaient coutume de prendre des bains au lait d’ânesse. On se souvient de Poppée et dans un passé plus lointain encore, Cléopâtre la reine d’Égypte peaufinait sa grande beauté et la jeunesse de sa peau en s’y baignant, elle possédait en effet un troupeau de plus de 300 ânesses destinées à cet usage quotidien.

François 1er eu également recours au lait d'ânesse pour soulager son éreintement face aux guerres répétitives et aux excès en tout genre ; d'après lui, ce breuvage naturel qu'est le lait d'ânesse fit des miracles et lui rendit toute sa santé. Il dira plus tard : " Un jour d'une ânesse, le lait me rendit la santé,et je dois à cette circonstance, davantage aux ânes qu'à la Faculté.

En France, la consommation de ce breuvage de luxe a perduré jusqu’au XXe siècle, mais cela constituait plutôt un effet de mode. De nombreux producteurs laitiers étaient établis dans les grandes métropoles à l’époque. Une fois la mode passée, ce lait a servi à nourrir les nouveaux-nés qui ne pouvaient être allaités par leur mère. On dit même que les enfants tétaient directement aux pis des ânesses.

L’âne produit un lait d'exception, celui-ci est utilisé depuis quelques années par des éleveurs passionnés qui en font divers produits cosmétiques et alimentaires.

Les propriétés du lait d'ânesse :

Le lait d'ânesse (avec le lait de jument) est le plus proche du lait maternel. Ce lait en effet contient une grande quantité de lisozima, une enzyme qui peut être définie comme un excellent antibiotique naturel. Le lait d’ânesse est un tenseur idéal de la peau, il en ralentit son vieillissement tout en régénérant ses cellules.

Il est aussi très riche en :

- vitamines A, B1, B2, B6, D, C et E
- minéraux/oligo-éléments : calcium, magnésium, phosphore, sodium,fer, zinc, bio stimulines (immunoglobulines) et les acides gras essentiels



Nos débuts avec nos compagnons...

Mélisâne, un joli nom pour une asinerie.

Notre passion pour les ânes a commencé en 2000, après la visite d'une asinerie dans le sud-ouest. Ce fût le coup de foudre et le virus asin nous a atteint.

Moustique, jeune ânon de 9 mois est arrivé chez nous! par la suite comme un âne seul s'ennuie, nous lui avons trouvé une compagne, celle-ci n'était autre que la belle Mélisse (qui est à l'origine du nom de l'asinerie).

Mimosa et Manon ont suivi en mai 2002, et n'ont pas tardé à mettre bas leurs premiers ânons Otello et Otone.

La production de lait a donc démarré et nos premiers savons au lait d'ânesse sont sortis de la boudineuse (machine à façonner la matière savon).

Mais, il nous manquait encore la ferme pour nous y installer avec nos ânes et créer notre activité agro-touristique. Après de longues recherches dans de nombreuses et belles régions de France, nous avons trouvé notre bonheur en Basse-Normandie.

Et nous voilà donc avec nos ânes et ânesses au Bouillon !





(Photos tous droits réservés)

La traite de l'ânesse...


L’élevage des ânesses est particulier. Il diffère de celui, plus connu, des vaches laitières par de nombreux aspects. Comme chez tout mammifère, la lactation est déclenchée par la naissance du petit. Cependant, contrairement à la vache, l’ânesse a une très faible capacité de stockage du lait. De plus, à l’image de ce qui se passe chez les humains, la lactation est déclenchée par la sécrétion d’une hormone (l’ocytocine), provoquée par la stimulation de l’ânon.

L’ânon est laissé exclusivement auprès de sa mère durant les 2 à 3 premiers mois de sa vie. Ensuite, lorsqu’il commence à diversifier son alimentation, il est possible de le séparer d’elle durant la journée. Ainsi, l’ânon conserve une alimentation lactée dans la soirée et la nuit, tout en bénéficiant d’une alimentation solide dans la journée, adaptée aux nécessités de sa croissance (herbe, foin et mélange de céréales).

L’ânesse produit en moyenne 5 à 7 litres de lait en 24 heures, seuls 1 à 1,5 litres sont récupérés par journée de traite. Le lait d’ânesse est un bien rare, car il est difficile et plutôt contraignant à obtenir : en effet, il faut que l'ânesse garde son petit à vue. Le rythme des traites s’accorde aux montées de lait toutes les deux à quatre heures. Nous ne faisons pas plus de 3 traites quotidiennes et toujours manuelles.

Nos ânesses allaitantes ne sont pas traites tous les jours, nous adaptons la production de lait aux quantités nécessaires à la fabrication de nos produits, et nous essayons de respecter au mieux le rythme naturel des animaux.

Dans notre élevage, les ânesses ont donc un ânon tous les 2 ans environ, elles s’occupent de leurs petits pendant pratiquement douze mois, pour leurs plus grand bien-être et équilibre. Les ânons sont manipulés dès leur naissance, ils sont d'autant plus sociables et faciles à l'éducation.


Notre objectif est de maîtriser l’ensemble de la filière, de l’élevage de taille raisonnable, à la production du lait pour la fabrication et commercialisation des produits, afin de contrôler la qualité des produits pour la satisfaction de notre clientèle et d’en réaliser une activité durable pour nous et bien sûr nos ânes.






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